Les essentiels d’un style de vie looké : une entrevue avec Diana Taborsky, propriétaire de la boutique Les Étoffes

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J’avais planifié environ une heure pour cette entrevue. Deux heures et demie plus tard, j’étais toujours là, en train de rire et d’essayer mon huitième morceau Christophe Lemaire. Diana Taborsky, la copropriétaire de la boutique Les Étoffes, est infiniment passionnée/passionnante et tout autant attachante.

Il y a 7 ans (déjà!), elle ouvrait cette oasis de marques triées sur le volet avec son acolyte Christopher Girard. Au fil du temps, une multitude de labels sont passés entre les quatre murs de l’espace signé Antonin Sorel : certains sont restés et d’autres ont été remplacés.

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Vieux local oblige, le plancher était trop croche pour y mettre des présentoirs classiques. À chaque problème sa solution : les vêtements sont plutôt accrochés par le plafond.

 

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Les sacs à main Mansur Gavriel en cuir ultra rigide que la planète mode s’arrache.

Aujourd’hui, un amalgame luxueux de papeterie locale, de cosmétos australiens, de chandelles de L.A., de bijoux de Munich et de vêtements minutieusement confectionnés remplissent l’espace. Comme vous voyez, la boutique s’occupe autant de votre cabinet beauté que de votre garde-robe. Quelques noms à découvrir si vous avez envie d’un style purifié, équilibré et cool.

Grown Alchemist : soins pour la peau bios

« J’ai trouvé cette marque quand je suis allée en Australie, il y a 6 ans. J’étais absolument obsédée par leur crème pour le corps! Je leur écrivais tous les quatre mois pour les convaincre d’importer leurs produits jusqu’ici. En septembre dernier, ils ont finalement trouvé une place sur nos tablettes », raconte Diana.

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Aussi bons que beaux, les produits de Grown Alchemist.

La ligne, lancée par deux frères, est composée strictement d’ingrédients naturels (aucun truc chimique louche!). Les élixirs, aux parfums de géranium, de camomille ou de sauge, sont embouteillés dans des contenants simplissimes et… biodégradables! Oh, et ils ne testent pas sur les animaux.

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Sans oublier leur magnifique lookbook format journal.

Atelier Mÿm : l’art du carnet

Les cahiers de Maya Assouad ne sont pas faits pour les notes ennuyantes du style « liste d’épicerie ». Fabriqués à la main à Montréal, ils donnent plutôt envie d’y inscrire un poème ou d’y dessiner le portrait d’une amie.

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« La couverture est en cuir d’agneau et le papier provient de G.F Smith, une papeterie londonienne de première qualité. Du début à la fin, le processus est approfondi », partage Diana, elle-même grande fan de ces calepins minutieusement rapiécés.

À Détacher : le slow fashion à son meilleur

« Mona Kowalska, la designer, ne suit pas les tendances. C’est une rêveuse qui a un côté extravagant », explique Diana, visiblement fervente de son cheminement créatif.

Personnellement, je connais À Détacher depuis un bon bout de temps, mais je suis réellement devenue une admiratrice après avoir lu cette entrevue avec la créatrice sur Fashionista. Malgré le fait que Mona présente à la Semaine de la Mode de New York, elle conserve un mode de production éthique et un processus de création lent et recherché. Elle tient à garder sa marque à l’échelle humaine, ce qui n’est pas le cas de tous les créateurs.

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À Détacher fait aussi des maillots pour celles qui trimballent leur style jusqu’à la plage.

Avec deux philosophies aussi similaires, la marque new-yorkaise et la boutique montréalaise étaient faites pour s’entendre.

Saskia Diez : métaux précieux

Directement de Munich, la marque de bijoux a fait son chemin jusqu’à la boutique. « J’ai découvert ses bijoux à New York. Ses collections sont énormes, nous n’avons qu’une fraction de tout ce qu’elle produit », dit Diana.

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« Si je suis pour en porter qu’une seule, pourquoi pas choisir la plus grosse? », me suis-je clairement dit en essayant cette boucle d’oreille de Saskia Diez.

Énorme coup de cœur pour les boucles d’oreilles solitaires, fabriquées dans de l’or 18 carats ou de l’argent sterling. Elles s’achètent individuellement pour créer un look asymétrique sur mesure.

Linda Farrow : une vue en or

Je suis une fan finie des lunettes solaires. Premièrement, mes yeux bleus sont aveuglés au premier rayon de soleil. Deuxièmement, les minutieux détails qui composent une monture me fascinent.

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J’espère honnêtement posséder des lunettes Linda Farrow un jour. Le reste est signé Protagonist, une marque qui se spécialise dans les basiques doux. Très doux.

Et la marque Linda Farrow accorde une attention bien particulière à ses subtiles fioritures qui décorent ses modèles aux lignes intemporelles. « Les clous dorés qui ornent ses lunettes sont en or véritable », précise Diana.

Ça y est. Je veux une paire. Quoi?! C’est pour protéger mes yeux ;)

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Les couleurs neutres priment chez Les Étoffes, mais il y a quelques pièces ici et là qui détonnent (de la bonne manière), comme ce pantalon Suzanne Rae. Je suis restée sage pour le reste avec un t-shirt Lemaire et des baskets Common Projects.

 

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Ce jean Lemaire, coupé dans un denim rigide japonais, a une silhouette boyfriend, mais du type « ouvrier des années 40 ». Le haut boxy en coton vient de la marque coréenne Yune Ho. Dans mes pieds : les (magnifiques) sandales Ancient Greek Sandals que j’ai reçues pour ma fête, aussi offertes à la boutique.

 

Photos par Justine Paquette

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