J’ai porté les mêmes 10 morceaux de vêtements pendant 21 jours

Ça fait deux semaines, jour pour jour, que j’ai terminé mon défi 21 jours en collabo avec La Parisienne. Pour ceux qui n’ont peut-être pas suivi l’aventure, le but était de simplifier (à l’extrême) ma garde-robe et de ne porter que 10 morceaux de vêtements pendant trois semaines.

Avec ma paire de jean, qui faisait partie des 10 pièces que j’avais le droit de porter | Photo Benoit Essiambre

Parce que c’est une expérience qui est unique en son genre et parce qu’une foule de personnes me demandent sans cesse “Pis, ton défi?!? Comment ça s’est passé??”, je me suis dis que ça serait bon de faire un petit résumé de mon épopée.

Je dis épopée parce que la première difficulté à laquelle plusieurs d’entre vous ont pu assister (et rire de l’autre côté de votre écran) est que j’ai choisi 10 vêtements d’automne (trench coat, veste de jean, sweater dress, sweater tout court: des vêtements chauds donc) et que mon défi a coincidé pile-poil avec les trois semaines de canicule de septembre. Je voulais absolument relever le défi à 100% (oui, je suis têtue) alors j’ai traîné ma poudre matifiante et mon déo avec moi religieusement du début à la fin.

Outre la sueur sous mes bras et sur mon front, le défi s’est décliné en plusieurs phases. Les cinq premiers jours, j’étais en période «sevrage». Mon chum en témoignera, je suis coupable d’avoir dit plusieurs fois: «Omg, non, je ne peux pas faire ça pendant trois semaines… C’est IMPOSSIBLE». En réalité, j’avais juste besoin de me plaindre. Jamais il n’a été question d’abandonner. Jojo n’abandonne pas dans la vie.

Rassurez-vous, plus le temps passait, plus ça devenait facile. Même que — croyez-le ou non — j’y ai même pris goût! Le matin, au lieu de prendre 45 minutes pour me préparer, ça m’en prenait 30. Et le fameux «JE NE SAIS PAS QUOI METTRE!!!» s’est fait de plus en plus rare. Moins d’options = moins compliqué.

Je tiens tout de même à dire que j’adore expérimenter avec mon style dans la vie — ce n’est pas une corvée, au contraire, c’est ma manière de m’exprimer, un peu comme une chanteuse écrit des chansons ou un artiste peint une toile. Malgré tout, je n’ai pas vécu ce défi comme une censure, mais plutôt comme des vacances. Trois semaines d’à peu près zéro dilemme vestimentaire. Que t’aimes la mode ou pas, croyez-moi, ça fait du bien.

Plusieurs d’entre vous m’ont aussi demandé si les gens remarquaient que je portais toujours les mêmes vêtements. J’en doute. Pensez-y une seconde: est-ce que vous vous rappelez ce qu’une telle a porté au dernier 5 à 7? Ou même ce que votre amie portait il y a deux semaines quand vous êtes allées bruncher? Moi non plus. La seule personne qui a certainement remarqué le manque de variété (il ne me l’a avoué qu’à la fin du défi), c’est mon chum. C’est la seule personne que je vois systématiquement chaque jour — on habite ensemble — donc si je portais ma sweater dress trois jours d’affilée, lui, il le savait.

Je fais souvent le parallèle avec les gens qui se lancent le défi de ne pas boire pendant un mois. Le but n’est pas d’arrêter de boire à tout jamais, mais simplement de démanteler des automatismes, de repartir à neuf.

Porter 10 morceaux de vêtements pendant 21 jours est semblable: j’étais tellement contente de retrouver mes vêtements à la toute fin! On dirait que ça m’a réconciliée avec ma garde-robe que je critique un peu trop facilement en temps normal. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’avais pas une rage de magasinage le lendemain du défi. Pas du tout en fait. J’avais juste envie de faire plus avec ce que j’avais déjà. Pour vrai.

*Billet sponsorisé par La Parisienne, mais les opinons exprimées demeurent les miennes 😊

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