
Qu’est-ce qui vous fait sortir de la maison ces jours-ci?
L’épicerie. Promener le chien. Un latte au parc. La rarissime date au restaurant. Sortir le bac de récup. Rentrer le bac de récup.
Parmi les conséquences de la COVID, changer la définition du mot «sortir» aura définitivement été l’une d’entre elles. Avant, je sortais de mon appart plusieurs fois par jour. Meetings, spectacles, cocktails avec des amies, la VIE donc! Maintenant, la raison principale pour laquelle j’ouvre ma porte est pour répondre au gars de Fedex. Sans joke.
Mais honnêtement, j’apprécie beaucoup cette purge du calendrier. De ne pas avoir à courir d’un bout à l’autre de la ville comme une poule pas de tête.
Malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui s’adapte aussi facilement. Même qu’il y en a un pour qui ce changement d’horaire n’a pas été très facile. Et j’ai nommé: le sac à main—pour qui la seule raison d’être est de nous accompagner dans nos sorties.
Le nouveau rôle du sac à main
Ce n’est pas qu’on en n’a plus besoin. Loin de là! Il nous faut une place où mettre notre masque et notre gel désinfectant après tout, non? Mais la différence est qu’on ne peut plus simplement se contenter d’un sac à main beau et cool. Il doit aussi être fonctionnel. (Oui, c’est toi que je regarde mini sac quasi invisible de Jacquemus.)
Gabriella Salvi, fondatrice de Wearshop, s’est imprégnée de cette nouvelle réalité pour dessiner sa plus récente collection de sacs à main éthiques en cuir. «Le but était de proposer quelque chose de pratique qui égaierait aussi le quotidien, surtout avec ce que l’on vit en ce moment. Un peu de couleur dans notre garde-robe me semblait être une idée rafraîchissante», dit-elle.
La designer, qui a étudié à Florence et travaillé comme assistante designer chez Salvatore Ferragamo, connait bien le monde la maroquinerie. Et ça paraît. Tous ses sacs en cuir—un cuir recyclé à partir de surplus de tanneries réputées—ont ce petit quelque chose de spécial et de précieux, mais toujours à travers un filtre sobre et portable. C’est un peu comme si l’Italie et Montréal avait eu un bébé sac à main. Un constat qui fait du sens puisque Gabriella est revenue en terre montréalaise depuis et produit tous ses sacs au Québec.
Mais comme on dit, une image vaut mille mots! Alors pour vous faire découvrir ses magnifiques sacs à main éthiques hautement utilitaires, les voici en vedette dans trois scénarios assez fréquents ces jours-ci.
SCÉNARIO #1: Je vais boire des verres et j’ai besoin de mon kit de survie COVID

«J’ai dessiné le sac Corsia avec plusieurs pochettes, dont deux pour ranger des masques utilisés et non-utilisés et une pour une petite bouteille de désinfectant pour les mains», partage Gabriella. Beau ET bien pensé, c’est pas mal le #lifegoal de tout sac à main. Et ce bleu électrique?!? Je capote.



Pour le reste du look, je voulais quand même une petite touche spéciale, même si le concept de dress up semble appartenir à une époque lointaine. J’ai donc fait appel à mes talons d’un pouce—la hauteur maximale que je peux endurer après six mois de pantoufles—et mon pantalon en faux cuir laminé. Son avantage par temps de COVID: je le vaporise de désinfectant, je le frotte avec une lingette et, bam, il est propre.
SCÉNARIO #2: Je pars toute la journée et j’apporte ma bouteille d’eau, ma caméra, mon chargeur et tout le tralala

Je ne voyage pas léger. Mon chum, mes amies, ma famille le savent. Alors j’aime que mes sacs soient spacieux.
Avec la saison du vélo qui tire à sa fin, je vais devoir remplacer mon sac à dos débraillé et ce sac seau Navona semble être l’aspirant le plus prometteur. Et le cuir est tellement souple et doux, il a un petit quelque chose de réconfortant qui rime avec «automne».



Côté vêtements, je n’arrivais pas à me brancher entre professionnel et décontracté, alors j’ai mixé les deux. Un blazer vintage pour hommes et des loafers me semblaient une bonne alternative à mes joggings adorés que je porte 24/7 à la maison. Et l’idée de porter un mom jean avec une dad jean shirt me faisait trop sourire pour que je m’en prive.
SCÉNARIO #3: Je vais à l’épicerie et j’ai besoin d’avoir les mains libres

-Comment sont les avocats, chérie? Mûrs? Trop durs?
-JE NE SAIS PAS!!! Mais mains sont trop occupées à tenir ma sacoche!!!!
Pour vous assurer que ce scénario (d’horreur) ne vous arrive jamais, je vous suggère fortement le sac de taille Pitti. Petit mais pas trop petit, il contient tous les essentiels pour les courses: cellulaire, carte de crédit, liste d’achats.
Perso, quand je vais à l’épicerie, ça m’arrive encore d’avoir l’impression d’être une rouleuse de panier d’élite engagée sur une mission pré-apocalypse. Cannes de tomates? Oui! Pizzas congelées? Oui! Papier de toilette? OUI, CHEF! Les bottes militaires étaient donc de mise.



Autrement, cet article m’a aussi fait réaliser que cette chemise, jusqu’à maintenant réservée à l’été, possédait un très beau potentiel quatre saisons lorsque superposée à un col roulé. Comme quoi, la vie nous réserve toujours plein de surprises!
Utilisez-vous encore vos sacs à main ou c’est le tote bag en toile all the way ces jours-ci? Et avez-vous d’autres compagnies de sacs à main éthiques que vous aimez?
Photos par @beniwawa

Joëlle Paquette est une rédactrice et blogueuse de mode éthique et de beauté non-toxique basée à Montréal, Québec. Après 10 ans de journalisme dans l’industrie des magazines, elle se spécialise maintenant dans la rédaction de contenu pour des marques prônant des valeurs de durabilité et de responsabilité, autant sociale et qu’environnementale. Elle a aussi déjà flatté un corgi—une journée bien spéciale qu’elle n’oubliera jamais.
Suivez-la sur Instagram pour ne rien manquer @veryjoelle 🌼
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